L' épopée d' Ack-tôr le Tordu !

Il est des histoires que personne ne devrait conter, des histoires qui
devraient rester en dehors de la mémoire des hommes. Mais parfois,
certaines personnes se prennent pour des écrivains et écrivent des
ramassis d'inepties.
Et l'épopée fort risible d'Ack-tôr le Tordu (surnom qui lui a été donné lors de son Illumination ) en fait partie.

Chapitre Premier



Les Aventures Mirifiques, Extraordinaires d'Ack-Tôr le Tordu par Salizar d'Ombrelune
-Chapitre I: La genèse-


Ack-tor naquit par une belle après-midi d'été, le soleil chantait et
les oiseaux se levaient, a moins que cela ne soit l'inverse, nous n'en
seront jamais sûrs.
Bref, ce qui pouvait passer pour une après midi
classique, n'en était pas vraiment une, car le ciel était marqué des
Signes. Le Petit Tas d'Etoiles Bleues était aligné avec La Grosse
Etoile Rouge, tandis que le Soleil s'était levé au nord, chose
extraordinaire qui était passée totalement inaperçue pour les gens du
cru, mais il est vrai que si ils avaient des qualités indéniables,
l'Intelligence n'en faisait sûrement pas partie...

Mais les
astronomes du Rihrad, êtres avisés s'il en est , le virent dans leurs
lunettes astronomiques, et l'un d'eux eut d'ailleurs ces paroles
pleines de sagesse après être tombé de sa chaise : << Aîe, je me
suis tordu la troisième lombaire ! >> , suivi de :
<<
Vous allez rire, j'ai cru que le Petit Tas d'Etoiles Bleu était aligné
avec La Grosse Etoile Rouge, tandis que le Soleil s'était levé au nord,
il faudra que j'aille changer mes lunettes ! >>

Et ce fut comme cela que la prophétie fût réalisée et aussitôt oubliée.

Vous êtes sûrement en train de vous demander de quelle prophétie
suis-je en train de vous parler. Et bien je vous l'expliquerai sûrement
un jour, mais là j'ai oublié de qui ça parlait, vous m'en voyez fort
marri. Laissez moi plutôt vous conter l'histoire du héros éponyme :
Ack-tôr, parce que là, vous m'avez fait changer de sujet, j'espère que
vous êtes fier de vous, mais il y a des gens qui bossent, ici, Ok ?


Ack-tôr fut pendant toute sa jeunesse un petit garçon presque
exemplaire (Hélas, la perfection est rare en ce monde, on ne peut pas
tous être comme votre serviteur ) , mais il manifestait déjà un certain
dégoût de l'autorité, ce qui convainquit ses parents a l'inscrire à la
Guilde des Aventuriers, où il apprit les rudiments du métier des armes,
et se découvrit par ailleurs un certain talent pour la magie, car en
effet, il était doué pour brûler des Trucs ! Nous pourrions parler de
ces petits animaux, mais je le ferai une autre fois, car leur vie est
vraiment fascinante et necessiterait plusieurs volumes pour en saisir
la quintessence..
Un jour, vint le moment de choisir son
orientation, après avoir passé son Brevet de l'Aventurier, diplôme de
faible valeur, permettant tout juste de devenir écuyer dans une
compagnie d'aventurier de Rôlh-Masterr, une cité pauvre dont la
fonction principale était de fournir au Rôlhistes, un groupe
interressant dont je vous entretiendrai un jour, des anecdotes
truculentes.
Et truculentes était les diverses voies possibles pour
notre héros, allait-il devenir Paladin (Avec l'Imposition des Mains qui
va avec), Voleur (Avec la Position des Mains qui va avec), ou bien
peut-être Seigneur du Mal (Avec l'Imposition des villageois, 25 %, qui
va avec) ?
Ack-tôr choisit finalement la voie Monastique et l'étude
de la religion, car son éloquence était grande, et les noms de
Très-Con-Fucius et de Mon Père Sonnage lui furent donnés, il apprit
vite et bien de nombreux ouvrages de proverbes, d'information, et d'une
discipline naissante qui déchaînait les passions, la fameuse PhySi-K
des Cantiques, un mélange entre l'éducation religieuse et les
mathématiques, qui permettait a ses pratiquants d'admettre des vérités
fausses, invraisemblables, et de pouvoir tuer et mourir pour ces
idées.. Ack-tôr y excella, fut-ce pour sa personnalité chaotique ou sa
Foi inébranlable, nul ne le sait...

Chapitre II : La Voie du Philosophe, ou Le Compagnon

Citation:"Que n'ai-je entrepris dans ma vie qui ne fut une Réussite ?
Quelles choses ne méritoient point d'estre connues ?
Dit un jour le Philosophe, en jetant une pierre chargée de toute la Haine du Monde contre un mur !
-Poc, lui répondit celui-ci, et le Philosophe comprit... "



Or donc, après avoir appris moults calembredaines et billevesées,
capables d'esbaudir le plus simple des Manants comme le plus noble des
Seigneurs, Ack-Tôr, se vit adjoint d'un compagnon à l'Esprit simple,
sensé le protéger des tracas de la vie d'un Philosophe qui se respecte.
Celui-ci se nommait Paf Dantafass, nom qui signifiait dans quelques obscurs idiomes des contrées Méridionales :
Citation:
"Le
bruit que fait ma hache après avoir virevoltée sous le Soleil Couchant,
par une belle soirée de Printemps, et je vais me boire une Limonade,
car j'ai grand Soif"


Nom
dont nous ne pourrions saisir la portée philosophique universelle, et
je doute d'ailleurs fortement des capacités de son illustre porteur à
le faire. Mais bon.

Raconterai-je l'histoire émouvante de Paf,
qui fut un jour banni de son village, après avoir détruit une Taverne,
déclenché un incendie qui brûla le quart de sa bourgade, et fit périr
étouffé le Chef d'ycelle, en entraînant la chute de sa légendaire Epée
de Destruction, qui s'echappa de son fourreau, ce qui activa ses
pouvoirs, qui étaient alors inconnus, ce qui permit a un Démon Majeur
du 8ème Cercle, fort aimable et civilisé, de faire aussitôt montre de
sa grandeur d'âme et de son raffinement en épargnant l'autre moitié du
village

(Certaines rumeurs feraient état d'une voix féminine qui
lui aurait demandé "d'aller manger, ca va refroidir", mais s'il y a une
chose que j'ai apprise grâce aux jeux de rôles, c'est que les rumeurs
ne sont jamais vraies)

Etrangement, les habitants
restants du village prirent plutôt mal, et avec une certaine animosité,
cette démon-stration de courtoisie, et c'est ainsi que Paf se retrouva
dans le froid, sans rien ni personne, au milieu des loups et des bêtes
sauvages assoifées de sang, ce qui finalement ne le changeait pas
beaucoup, les loups mis à part, et en admettant que les villageois
puissent être considérés comme des bêtes sauvages (après tout, ils ont
la même odeur, et ont un vocabulaire similaire).

C'est sur ce flot navrant de parole navrantes que je vous dit :

À bientôt pour le Chapitre III !

"Il a vécu mille batailles, douce était son âme, pur était son coeur,
Mais au niveau travail, c'était le drame, quel petit branleur ! "

Après
ce navrant épisode, à la portée morale loin d'être transcendentale,
issue de mes élucubrations matinales, auxquelles certains ne
comprennnent que dalle, il est temps de rentrer dans le vif du sujet,
et d'entamer cette magnifique épopée, dont nous avions si ardemment
discuté, pour laquelle je fus tantôt imploré, tantôt conspué, pour
laquelle je reçus des critiques empoisonnées, et des messages
enflammés. De m'enflammer d'ailleurs devrais-je m'arreter, car voila
que je commence à vous saoûler, je vous prierais de m'excuser, faire
des rimes en -é me démangeait.

Bref ! C'est pas tout ça, mais j'ai un chapitre à écrire ! Je vous promets que je vais rattraper le coup...

Nous
passerons sous silence le périple consternant de Paf, et la manière
honteuse dont il fut recruté, après un horrible chantage impliquant le
Directeur de l'Académie des Aventuriers, et la Taverne de la Nymphe
Enamourée, établissement connu pour sa bonne chère, et sa bonne chair
(la Taverne, pas l'Académie ! )

Le hasard (si, si, vous me
croyez pas ? ) fit qu'il se retrouva employé dans l'établissement
sus-nommé (l'Académie, pas la Taverne ! ) et qu'il fut joint à notre
cher Ack-Tôr, qui s'est fait piquer la vedette lors de l'épisode
précédent, et vient de se plaindre au Syndicat des Héros Eponymes.

La
perte de trois charettes de lingots d'or, de huit vaches, d'une poule
du domaine adjacent à ma forteresse, et la perte d'une aile de celle-ci
(la forteresse, pas la poule !) me force à recentrer un peu le scénario
(mais pas trop), qui a une nette tendance a divaguer dans tout les
sens, et le pire c'est que les gens aiment !

Il advint donc
qu'Ack-tôr eut fini ses études et fut envoyé accomplir l'épreuve finale
de la sagesse et de la foi. Bon, c'était pas super, je vous la refait :



Ca pique les yeux....

Mais
n'ayez pas peur, c'est pas parce qu'il y a des Majuscules partout qu'il
faut avoir peur, on va pas s'amuser à envoyer les éleves demander aux
Géants des Glaces à la Groseille pourquoi ils ont besoin de la Tondeuse
à Gazon, ou combattre des Chiens infernaux (qui sont des cousins des
Requins Sanglants, des Tigres à Dents de Scie Sauteuse, des Loups
Démoniaques des Profondeurs Infernales Où Il Fait 125 Degrés Celsius,
ou encore des Sombres Horreurs De Vivisection Humaine Pas
Jolies-Jolies, qui vivent tous, comme chacun le sait, à l'orée de la
Grande Forêt Profonde , Sombre et Exonerée d'Impôts, laquelle est
habitée par des tribus indigènes, qui restent à la lisière de celle-ci,
car il paraît qu'il y a des créatures dangereuses plus loin... ). Non.
En fait cette épreuve consistait à se rendre à la Mairie, située à
trois pâtés de maison (d'ailleurs, le pâté de maison, hasard
extraordinaire, est une spécialité de cette ville, il est fait à base
de brique, et est exporté dans les Montagnes des Trolls, où il sert de
combustible et d'arme contondante en temps de guerre) pour y apporter
un certificat d'aptitude, afin d'être inscrit à une agence d'enrôlement
d'Aventurier, du moins, à la seule qui restait après les faillites
mystérieuses de diverses agences, et d'accidents arrivés a leurs
propriétaires, qui se suicidèrent d'un carreau d'arbalète qui leur fut
tiré dans le dos, à 80 mètres de distance, au fond d'une ruelle sombre.


D'aucuns diraient que ces gens auraient en fait été assassinés
par le mystérieux Syndicat (Avec une majuscule, c'est pas un syndicat
d'ouvriers communistes).

Voilà. Le suspens est à son comble, je
vous laisse dans l'expectative, et j'espère bien que nous nous
retrouverons dans le chapitre 4 !

Salizar d'Ombrelune présente, la mine déconfite,



Où nos héros s'occupent d'un parti de brigands. Où ces brigands sont partis, justement.

Citation:"Hola, du gentylhomme ! Auryasseryez-vous l'instention susre d'aller fusmer une clope, clopin-clopant, pour des clopynettes ?



Après qu'on leur eut annoncé la teneur de leur périple, dont on pouvait
dire qu'il promettait d'être aussi palpitant qu'une aventure de
Jay'Meuss Bonde, Négociant en Baignoires de Porcelaine Septentrionales,
nos héros, courageux (quand loin est le danger), à la vertu sans faille
(quand toute présence féminine est écartée), et aux jambes promptes à
réagir (quand l'un ou l'autre de ces éléments venait à se manifester,
bien que le sens de la course ne soit pas le même), décidèrent
d'accomplir la Terrible Tache à Caractère Administratif qui leur a été
confiée.
Nonobstant le fait que "Sens de l'Orientation" et
"Ack-Tôr" pouvaient être considérés comme antinomiques, car les
connaissances d'Ack-Tôr en milieu urbain n'excedaient que de très peu
celles qui concernaient les Prêtres Mystiques Nihilistiques Danseurs de
Claquettes des vertes contrées d'Hyci-Houla, Ack-Tôr décida de prendre
le commandement, et avec lui la tête de l'expedition, voire celle de
Paf et du lecteur, par la même occasion.
L'unique conséquence de
cette décision fut l'égarement du binôme au bout d'environ 43 secondes,
faisant ainsi exploser le précédent record, détenu jusque là par le
Sage Moy (le Sage savant diraient certains), qui mit quand même 15
minutes pour perdre votre écrivain préféré (je parle de moi là ! ) dans
les rues de la paisible cité méridionale d'Havygnon.
S'ensuivit alors ce magnifique dialogue entre nos compères :
<< On s'serait pas trompé, des fois ? demanda Paf.
-Maintenant
que vous m'en parlez, noble camarade, j'ai comme l'impression que vous
semez la Graine du Doute dans mon esprit, d'ordinaire si posé et
Cartésien (1)
-C'quoi c't'histoire de graine ?
-Laissez choir, mon ami, laissez choir.
-Mais que viennent faire les Séchoirs dans cette histoire ? >>

Alors Ack-Tôr lui jeta un regard noir qui lui ôta toute envie de mettre des points d'interrogations dans ses phrases.


Nos ambitieux amis (Bien que le terme "amis" soit un peu exagéré)
continuèrent leur route de la même manière qu'ils l'avaient commencée,
c'est à dire que Paf suivait Ack-Tôr qui prenait les routes au hasard,
en faisant semblant de connaître la ville, ce qui me rappelle
quelqu'un, d'ailleurs ("Ca fait combien de fois que tu prends ce chemin
? -Là ca va faire la deuxième." ).
Et comme de bien entendu dans ce
genre d'histoire d'Héroïc-Fantasy, la Nuit tomba (sans faire de
blessés, toutefois), et nos compères se retrouvèrent près d'un repaire
de brigands pervers qui aussitôt les repérèrent.

<<
Salutations à vous, Noble thane, dit un des brigands qui semblait avoir
un peu plus de jugeote que les autres (ce qui, entre nous, n'était pas
un exploit digne d'éloges, ou alors la moitié de l'humanité mérite
celles-ci.)
-Un tanneur ? Où ça ? , répondit Paf, qui n'était pas
vraiment prêt pour des interventions dignes d'intérêt (au contraire des
banques de l'époque, qui mettaient beaucoup d'intêrets sur leurs prêts)
-Ce n'est point à vous que je m'adresse, écuyer, mais à votre Maître !
-Mon mètre quatre-vingt quinze, fit remarquer Paf, ça en fait presque deux !
-Et je rappellerai, ajouta Ack-Tôr, que les écuyers doivent être traités avec respect !
-Dommage qu'il faille les acheter par deux , lui répondit le brigand.
-Pourquoi donc ?
-Parce qu'elles font la cuisine, il faut donc une Petite Ecuyère pour les desserts, et une grande Ecuyère à Soupe. (2)
-C'est plus cher à nourrir, de par le fait, remarqua fort justement Ack-Tôr.
-...
-Bref,
continua Ack-Tôr, qui voyait la conversation s'enliser, daignez excuser
l'impolitesse de mon ami barbare, car il vient des contrées
septentrionales, ou la finesse et la subtilité ne sont pas de mise,
alors que le courage et la force ne sont pas de vains mots...
-Pas vingt, juste deux, fit remarquer l'ami barbare sus-nommé.
-Je
peux le comprendre, après tout nous sommes entre gens de bonne
compagnie, et nous pourrions sûrement faire affaire, répondit calmement
le chef présumé des bandits, car nous sommes comme qui dirait des
assureurs.
-Et vous pensez que nous pourrions être vos....clients ? , s'interrogea Ack-Tôr.
-Je
vais vous l'expliquer de ce pas, commenca le pilleur du ton
professionnel d'un vendeur de charettes d'occasion : les statistiques
démontrent que 97,32% des personnes passant par l'une des entrées de
cette rue, n'atteignent pas l'autre côté dans leur état initial (je
définis l'état initial comme étant le nombre de membres, de litres de
sang et le nombre d'heures restantes à vivre). Ils auraient plutôt
tendance à avoir de légères coupures effectuées à l'aide d'une dague,
et ont la fâcheuse habitude de décéder des suites de lesdites coupures
-Ils faisaient quoi dans les suites de Lady d'Khoupur ? (3)
-Euh... et moyennant une certaine somme, se reprit le brigand, nous nous arrangeons pour que vous évitiez ce genre de problème.
-En
fait, vous aidez à faire baisser l'indice de criminalité dans cette
partie de la ville, un peu comme un comité de voisinage, grâce à des
dons spontanés des voyageurs de passage ? C'est très louable de votre
part !
-Exactement ! Notre "entreprise" est mue par l'altruisme, le
respect de l'autre, de sa bourse, l'amour du prochain et de son argent,
la solidarité entre les pauvres et les pièces d'or des riches, toutes
ces choses formidables qui réchauffent les coeurs...
-Hélas, il
semblerait que nous ayons la comme un petit problème, dit d'une voix
légèrement changée Ack-Tor, le vert de ses yeux ressortant étrangement
sur le noir de la nuit.
-Ah ?
-Quelques chose me dit qu'un refus, même poli, de notre part serait...
-Inapproprié ? Exact.
-Ce qui me pose donc un problème d'éthique.
-Un cruel dilemme entre la bourse ou la vie ? s'enquit le voleur.
-Ce serait plutôt un choix d'ordre moral, entre vous laisser vous enfuir, et vous tuer...
-C'est bon pour le moral, bon bon, dit Paf sans aucune raison (enfin je crois).
-Je vous ferais remarquer toutefois que nous vous sommes en supériorité numérique, messeigneurs.
-A votre place, je reverifierais.
-Mais vous n'êtes que deux ? demanda le dénommé Salnich le Noir, qui avait l'impression que quelque chose clochait.
-Exact
-Alors comment ? >>


Salnich, le chef des brigands entendit soudain, enfin disons plutôt
qu'il n'entendit pas quelque chose qu'il aurait dû entendre. En
refléchissant, ça faisait au moins dix minutes que ses hommes n'avaient
pipé mot. Il se retourna, et en eut aussitôt l'explication.

En
effet, avec un leger étonnement, compréhensible au vu de la précarité
de sa situation, il constata que ses hommes n'étaient plus là, et qu'à
l'endroit où ils s'étaient tenus tantôt ne subsistait que des armes
posées, ou plutot jetées négligemment par terre.

<<Hum,
hum, se racla la gorge Salnich, sauriez-vous, par le plus grand des
hasards où sont passés mes compagnons ? Non point que je tienne
particulièrement à leur odorante compagnie, mais dans mon métier, il
faut savoir s'entourer de brutes décérébrées, disciplinées, et point
trop intelligentes, sinon on perd toute crédibilité.
-Disons
simplement qu'ils ont utilisé avec un relatif succès la tactique du
Lapin de Garenne, dont l'avantage important est qu'elle permet de
conserver des prix humains, avantage compensé néanmoins par la
necessité d'accomplir quelques exécutions sommaires après son
utilisation, pour éviter que celle-ci soit faite trop souvent. Mais je
dirais quand même pour la défense de ces braves hommes qu'ils n'étaient
pas exactement sous l'emprise de leur propre volonté.
-Pas exactement ?
-D'accord, disons qu'ils étaient sous l'emprise de la mienne.
-J'aurais dû me méfier de la lueur verte dans vos yeux.
-Vous ne pouviez pas savoir.
-Remarquez, ça doit être utile pour utiliser les latrines le soir.
-Et aussi pour lire au lit.
-Comme le sage du village disait, énonca Paf d'un ton docte :

Citation:"Quand tu attaques le Faible, vérifies d'abord que le Faible ne soit pas Magicien".
Paroles des Sages Des Villages Paumays, Tome ]I[
-Eh bien, le temps est venu pour moi de retrouver mes odorifères compagnons, je suis ravi de vous avoir connu.
-Même pas eun' goutte de sang, c'est nul ! s'exclama Paf, qui semblait avoir un don inné pour les interventions inutiles.
-Il y en aura, ami barbare, il y en aura, mais notre ami nous doit d'abord un petit service... >>

Et ainsi se termine le chapitre 4 de l'Epopée d'Ack-Tor....

1
: Cartésien : De Renay Dézcartes, philosophe connu pour sa malchance
aux cartes, il fut l'auteur de magnifiques phrases qui passèrent à la
postérité, dont sa fameuse sentence sur les gens ne connaissent pas
l'usage des paillassons :
Citation:Je passe, donc j'essuie.

2: J'assume l'entière responsabilité de ce jeu de mot !

3: Et de celui là aussi !

ces magnifiques textes sont la proprietes intelectuels de salizar d'ombrelune.
toutes reproductions sans l'acord de l'auteur est passibles de poursuites.